top of page

Liste RN : un affront aux valeurs des Français·es de l’étranger

Liste RN aux sénatoriales à l’étranger : un affront aux valeurs des Français·es de l’étranger

La 38e session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) s’est achevée le 31 mars 2023. Pendant une semaine, les élus des Français·es installés dans le monde entier se sont réunis à Paris pour débattre, échanger, et travailler à la défense et l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyen·ne·s de l’étranger. Par leur diversité et leur travail, ils font entendre la voix de nos communautés à l’étranger, et vivre nos valeurs.

Nous sommes donc étonnés d’apprendre, dans la presse, que le Rassemblement national comptait « profiter » de cette session, qui devrait avant tout être consacrée au travail de nos élus au service des Français·es de l’étranger, pour présenter sa future liste aux élections sénatoriales. Ce sera une première pour notre circonscription sénatoriale.

Si la fédération des Français de l’étranger du Parti Socialiste prend acte de la décision du Rassemblement national, qui exercera naturellement son droit démocratique à concourir aux élections, elle se doit aussi de réaffirmer une vérité simple : tout, dans l’idéologie et le programme du Front National, est un affront aux valeurs des Français·es de l’étranger.

Installés à l’étranger, nous y faisons chaque jour l’expérience de la diversité, de l’altérité et de la solidarité. L’histoire de toute installation à l’étranger, c’est la découverte d’un nouveau pays et d’une nouvelle culture, et c’est la création de nouveaux liens au-delà des appartenances nationales ; c’est la rencontre de notre identité française avec d’autres identités, dont nous apprenons chaque jour. La vision du monde prônée par le Rassemblement national, le projet qu’il porte pour notre pays, est l’exact inverse : c’est celui de l’exclusion de l’autre, du refus du dialogue culturel et humain ; c’est en somme l’idée que les projets de vie qui sont les nôtres, Français.es à l’étranger, ne doivent pas être possible aux étrangers qui souhaitent, même pour un temps, s’installer en France. Cette idéologie et ces valeurs du Rassemblement National sont non seulement contraires aux principes fondamentaux de notre communauté française expatriée, mais également une menace pour les binationaux, enfants de Françaises et Français nés à l'étranger, ou conjoints naturalisés, qui risquent de se voir opposer une idéologie nationaliste et xénophobe.

Même à l’autre bout du monde, nous restons français·es. Nous revendiquons un enseignement public français laïc à l’étranger accessible, nous faisons vivre la francophonie. Nous nous impliquons dans les communautés qui nous accueillent et nous enrichissons par la rencontre de l’autre. Nous le faisons malgré les difficultés administratives et parfois les risques sécuritaires qui pèsent sur nous. Nous savons la richesse qu’apporte à un pays l’ouverture et l’accueil, et nous ne nous résignons pas à voir la France, notre pays, se détourner des opportunités qu’ils apportent.

Lors des élections sénatoriales de septembre, les grands électeurs des Français-es de l’étranger désigneront six des douze sénateurs et sénatrices qui nous représenteront au Sénat. Socialistes à l’étranger, nous nous battrons résolument pour qu’aucun·e d’entre eux ne puisse y faire entendre la voix de l’exclusion et de la haine.


Posts récents

Voir tout
bottom of page