« Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir ».
Christiane Taubira a choisi de partir.
Saluons l’action d’une grande dame de gauche qui a su nous offrir des repères dans nos combats, que ce soit celui en faveur du mariage pour tous, ou celui contre le projet de déchéance de nationalité, que la FFE et ses parlementaires ont choisi de combattre avec détermination.
Nous militants faisons le choix de rester au PS.
Mais rester pourquoi, au juste ?
Pour agir ensemble, conscient que l’on est toujours plus intelligent en groupe que tout seul.
Pour dégager des compromis politiques, car l’exercice de dénigrement systématique de l’action gouvernementale mène droit dans le mur.
Pour s’obliger à prendre du recul, car les « trash média » et autres « éditocrates » ne savent que salir et amoindrir l’action commune et qu’il faut savoir prendre de la hauteur par rapport au « diktat de l’instant » d’une démocratie hypermédiatique.
Rester enfin pour être inventifs, pour parier sur une primaire de toute la gauche pour éviter l’élimination au premier tour de la présidentielle, pour faire des « cahiers de la Présidentielle » autre chose qu’un simple brouillon de programme,
Rester aussi pour tracer des lignes rouges et rester des aiguillons, quand il est indigne que la France pratique le « moins disant humanitaire » face à la crise des réfugiés la plus profonde depuis l’après-guerre.
Même si l’exercice du pouvoir sous la Vème République est un laminoir d’espérance, nous nous obligeons à construire un militantisme du réel, qui se construit pas à pas, avec modestie mais application.
La FFE poursuit donc avec cohérence la mise en œuvre de son plan de relance. Nos dernières actions – débats participatifs, rassemblement de janvier autour de la formation, prises de positions régulières sur les grands sujets politiques, présence accrue de nos communiqués dans les média, mise en place d’un groupe de veille – portent leurs premiers fruits: trois cent militants supplémentaires sont venus grossir les rangs de la FFE depuis le congrès de juin 2015.
Inutile de s’endormir cependant sur ces lauriers. Les prochains mois jusqu’à la rentrée de septembre seront très chargés.
Vous le mesurez, nous aurons besoin de toutes les énergies pour mener ces combats ensemble et les gagner.
Alors restons unis. Et nous ferons de chaque jour passé ensemble à militer une première victoire.
Amitiés socialistes
Boris Faure, Premier Fédéral
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