Plusieurs députés des Français de l’étranger dénoncent la baisse des crédits de l’AEFE. Des pétitions circulent pour appeler à la mobilisation. Voici la position de la Fédération des Français de l’étranger du Parti Socialiste sur cette question
“Notre fédération souhaite que l’ambition éducative pour les Français à l’étranger se poursuive, notamment en terme budgétaire. En effet, des efforts réels ont été réalisés depuis 2012 pour les bourses et pour le budget global de l’AEFE. Jusqu’en 2015, ces budgets n’ont cessé d’augmenter* et la ministre Hélène Conway-Mouret a porté une réforme du barème d’attribution des bourses pour plus de justice sociale et d’équité. Un ajustement entre pays du nord et pays du sud a été opéré. Dans son ensemble, le système d’attribution est plus équilibré aujourd’hui qu’hier. La PEC a été abolie. Les engagements pris par le candidat Hollande envers les Français de l’étranger ont donc été tenus. Pour 2016, notre action politique en faveur des moyens consacrés à l´éducation à l´étranger est double: Au Sénat un amendement co-initié par le sénateur socialiste Richard Yung a rééquilibré pour partie le budget des bourses pour 2016. Cet amendement a été adopté en commission des finances et nous souhaitons qu’il puisse être adopté en plénière ainsi qu’à l´Assemblée Nationale (Voirl’article du petitjournal.com). Au niveau local, les élus socialistes et de gauche doivent aussi agir lors des conseils consulaires consacrés aux bourses. Car l’enveloppe des bourses pour 2015 a été sous utilisée. C’est principalement ce qui explique la baisse en programmation initiale de ce budget pour 2016. Se mobiliser pour une utilisation équitable des bourses au profit des familles qui en ont besoin, c’est le plus sûr moyen d’être efficace. Bien mieux qu’une pétition ! Pour ce qui concerne le budget global de l’AEFE maintenant, il doit être complété pour 2016. Par des moyens publics qui restent à ce stade en deçà de ce que l’on est en droit d´attendre. Par des prélèvements sur les établissements aussi. Les établissements qui disposent d’un fonds de réserve élevé, provenant de l’AEFE, sont appelés à contribuer au titre de la solidarité au budget global de l’agence. Précisons que les investissements déjà programmés et les réserves issues des contributions des familles sont sanctuarisés et ne seront donc pas concernés par les prélèvements. Ceux-ci doivent être examinés au cas par cas et ceux jugés excessifs doivent être évités. Nous agirons au sein du conseil d’administration de l’AEFE pour exercer notre vigilance sur ce dossier. Rappelons enfin que le ministre Matthias Fekl a pris l’engagement que les frais de scolarité n’augmentent pas. Les familles ne seront donc pas mises à contribution. C’est un engagement fort qu’il faut saluer. Il constitue une première réponse au rapport de deux parlementaires socialistes, Claudine Lepage et Philip Cordery qui ont avancé des propositions intéressantes pour contenir la hausse des frais (voir l’article lepetitjournal.com : CLAUDINE LEPAGE ET PHILIP CORDERY – “Il y a un vrai risque pour le réseau d’enseignement français à l’étranger”).
Le Bureau fédéral de la fédération des français de l’étranger du PS (www.lepetitjournal.com) vendredi 6 novembre 2015
*Budget des bourses : 2012=95 M€, 2013=110,3 M€, 2014=118,8 M€, 2015=125,5 M€